« i ula drisia »
Ancienne massue courte de jet en provenance des îles FIDJI.
Cette massue courte et traditionnelle possède une très belle patine et présente des motifs géométriques finement sculptés sur le manche.
Ces élégants liserés en zig zag ornent la base du manche et sont disposés tout autour de ce dernier dont le prolongement se termine par une tête sculptée dans la nodosité d’une branche de bois dur à l’ancienne patine d’usage marron dotée de beaux reflets roux sur toute sa superficie.
Ce type de massue courte appelée par les fidjiens « i ula drisia » pouvait être utilisée pour d’éventuels combats entre tribus.
On estime les premières populations de l’archipel des îles Fidji en provenance de Vanuatu et les îles Salomon de -1500 à -1000 ans environ avant JC du côté Est de l’île à Lapita. Le développement de l’agriculture vers 500 avant JC permit à la population d’augmenter rapidement. Les différents peuples se livrèrent une guerre tribale sans merci où le cannibalisme était monnaie courante. Le chef de chaque village était considéré comme « tabu » (« sacrée ») et avait une très grande influence sur le reste de la tribu. Polygame, sa position était transmise de génération en génération.
La réputation des fidjiens d’être de très bons guerriers et leur pratique du cannibalisme dissuada beaucoup de colons. Ce n’est qu’au XIXe siècle, après les années noires de l’archipel où les Tonga firent des fidjiens un vrai commerce d’esclaves, que les européens instiguèrent un commerce de sandales en bois et de bêches-de-mer alors très prisés en Europe.
L’introduction progressive des armes à feu mit le pays à feu et à sang et ce n’est qu’en 1850 que Victor Ratu Seru Cakobau devint roi de Fidji. Les missionnaires le soumirent au Christianisme peu de temps après et l’archipel fut ensuite déclarée colonie britannique en octobre 1874. C’est alors une période d’intense exploitation qui s’ouvre durant laquelle quelque 60000 indiens sont transportés à Fidji. L’indépendance déclarée de 1960 n’apportera guère plus de calme puisque d’intenses batailles raciales entre fidjiens de souche et indiens éclatèrent. Aujourd’hui encore l’île est très divisée.
L’originalité de cette pièce vient de son ancienneté et de sa belle patine agrémentée de jolis motifs traditionnels.
Œuvre accompagnée du certificat d’authenticité de la galerie.