Spectaculaire, grand et rare bronze signé mettant en scène deux tigres qui s’affrontent.
Riche d’une très belle patine au ton brun sombre à reflets roux, la scène du combat, peu courante pour les artistes de l’époque n’en est pas moins étonnante de puissance et de grâce artistique.
La technique de finition à l’acide utilisée pour réaliser les stries de la fourrure des tigres afin de créer ce beau relief roux particulier est unique. Propre aux sculptures de tigres de l’époque et à l’Asie, elle n’a jamais été pratiquée en Europe. La qualité de fonte et les détails, remarquables de précision et de style lorsqu’on prête attention à l’anatomie de chaque tigre (empreinte de la patte sur l’autre tigre, crinières, pattes et expressions des gueules) contribuent à faire de cette œuvre un chef d’œuvre d’époque très réussi et spectaculaire.
Il est possible de séparer les deux tigres qui s’emboitent via les pattes avant du tigre dominant.
L’œuvre est signée en dessous de ce dernier du sceau de l’atelier d’Akasofu GYOKO qui était un artiste reconnu de l’ère Meiji.
Akasofu GYOKO était connu pour la qualité de ses fontes et la grande précision de ses travaux qui furent essentiellement des personnages tels que les guerriers et samouraïs d’époque Edo. Il ne s’interdisait pas pour autant de travailler tout comme ce modèle des pièces plus grandes, non moins sans maitrise et réussite.
Basé à Tokyo et également surnommé « Sotojiro », il a été membre pendant la seconde moitié de l’ère Meiji de la prestigieuse association des fondeurs Chunkinkai (Tokyo Metalcast workers association).
En 1868 prend fin la période Edo avec la restauration du pouvoir impérial et l’abdication du quinzième et dernier shogun. Lui succède la période Meiji qui ouvrira définitivement la société japonaise au reste du monde. Après tant d’années d’austérité et d’isolement, c’est un bouleversement culturel et artistique important qui s’opère. Les centres d’études créés par le gouvernement et les experts internationaux vont aider cette réforme et permettre aux artistes japonais de générer un nombre important d’œuvres pendant cette période qui est souvent considérée comme celle à l’origine de la créativité et du savoir-faire important du Japon moderne.
Œuvre accompagnée du certificat d’authenticité de la galerie.