Quelle rentrée pour le marché de l’art face au Covid-19 ?

Comme vous le savez, le monde de l’art n’a pas échappé à la crise sanitaire que nous vivons et au confinement qui a eu lieu en Mars dernier, mais quelles en sont les retombées ?   

Dans cet article, nous avons décidé d’analyser cette crise sanitaire d’un œil objectif afin d’en comprendre les enjeux majeurs. Notre but est d’apporter une réflexion sur la situation et sur le futur du marché de l’art et d’échanger avec vous sur ce sujet qui concerne vendeurs et acheteurs.  

L’Art en période de Covid-19  

Il y a de ça quelques mois, le marché de l’art mondial (bien qu’en baisse de 5% en 2019 (1)) évoluait à un rythme frénétique avec des salons et des ventes quasi quotidiennes. Mais depuis mars dernier, le Covid-19 est venu ralentir ce rythme et repenser l’écosystème artistique.   

Ce ralentissement s’est fait, et c’est indéniable, principalement à cause de la paralysie générale due au confinement, poussant les plus grand et les plus petits à fermer leurs portes. Presque toutes les ventes ont été reportées ou annulées, on compte notamment une annulation de la Biennale, et des milliers de collaborateurs ont découvert le télétravail dans un secteur où cela semblait impensable. Mais d’autres éléments ont affecté le domaine de l’art sans vraiment que le grand public s’en aperçoive…  

  • L’arrêt des transports aériens a engendré une augmentation significative des prix de transport d’œuvres d’art. Le transport routier est, lui, resté fonctionnel mais a également gonflé ses tarifs. Les licences d’exportation ont-elles aussi été suspendues durant le confinement, retardant de nombreuses ventes (2).
  • L’atmosphère anxiogène qui s’est installée a eu un impact sur la société. Si nous ne savons pas encore comment cela va se traduire sur le long terme, on remarque une envie de se recentrer et une reconnexion à l’art. En effet, l’art n’a jamais été aussi omniprésent que durant ce confinement, que ce soit par une libération des artistes, qui ont créé en lien avec cette crise, ou une découverte de passion pour des personnes qui ne prenaient plus le temps de créer ou tout simplement d’admirer.  
  • Le temps, parlons-en. Cette crise a permis d’en redonner à beaucoup d’entre nous et des milliers de foyers se sont lancés dans un tri massif de leurs maisons, permettant parfois de dénicher de magnifiques œuvres.  

Si on résume donc brièvement, cette situation a joué sur tous les plans, le financier (mettant en danger de nombreuses galeries), l’émotionnel et le relationnel. Elle a donc, par la force des choses, entrainé un moment de réflexion et d’exploration pour les acteurs de l’art, afin de trouver rapidement de nouvelles façons de dialoguer avec le public.  

Une adaptation inévitable  

Nous l’avons vu, le marché de l’art s’est retrouvé confronté à une nécessité de faire face à toutes ces fermetures ainsi qu’à la perte de chiffre d’affaire importante tout en devant recréer un lien avec son public. Il s’est donc naturellement tourné vers le digital.   

Ainsi, de nombreux salons ont mis en place des plateformes en ligne et des salons virtuels, l’occasion pour ce marché de développer des technologies offrant l’opportunité de faire des affaires à moindre coût qui pourraient rapidement devenir la norme du secteur. On retrouve dans cette situation notamment Art Basel Hong-Kong, qui avait décidé début février d’annuler, et qui a finalement décidé de se tourner vers un salon 100% en ligne.   

C’est dans ce contexte une vraie opportunité pour les galeries 100% en ligne et le début, à notre sens, du développement des outils digitaux comme la vidéo 360, les chats en lignes et la réalité virtuelle. Affaire à suivre mais on peut déjà noter que 2020 commence avec une multiplication par 4 des ventes en ligne comparé à l’année 2019(3) !  

Et après ?  

C’est la grande question que l’on se pose.   

En effet, de nombreuses galeries ont annoncé individuellement leur réouverture, le 11, le 12 ou le 13 mai, complètement ou sur rendez-vous, le tout avec un respect des gestes barrières. Mais ce n’est pas le cas de toutes et même si les salons semblent reprendre, cela se fait à tâtons. Art Paris Art Fair, est l’une des rares foires d’art qui a finalement décidé d’ouvrir ses portes le jeudi 10 septembre au Grand Palais.   

Il faudra donc voir avec le temps mais, à notre sens le marché de l’art devrait rapidement trouver un équilibre entre digital et présentiel, voir même ne garder en « physique » que les salons ou rendez-vous privés. En tous les cas, une chose est sure l’agenda des enchères semble prometteur et les demandes sont nombreuses. Une vision donc encourageante pour l’avenir de l’art (numérique) !?  


(1) Le journal des arts (https://www.lejournaldesarts.fr/marche/le-marche-de-lart-baisse-de-5-en-2019-148690#:~:text=Une%20fois%20n’est%20pas,de%205%20%25%20dans%20le%20monde.&text=D’un%20point%20de%20vue,pour%2042%20%25%20du%20march%C3%A9). 

(2) The Art Newspaper (https://www.artnewspaper.fr/comment/apres-la-pandemie-le-marche-de-l-art-pourra-t-il-redevenir-normal

(3) Basé sur un comparatif hiscox (https://www.hiscox.fr/sites/france/files/documents/Etude_FR_Hiscox_OATR_2019_Digitale.pdf

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