Autres
Nous présenterons dans cette rubrique les arts premiers moins connus du grand public, distincts de l’art africain, océanien, précolombien ou asiatique qui accaparent le devant de la scène. Emanant de peuplades qui vivent sur d’immenses territoires et dans des conditions parfois extrêmes, ils sont ceux que l’humanité à oublié de par leur isolement mais ils n’en demeurent pas moins surprenants et représentent, eux aussi de façon parfois bien particulière, la richesse artistique du monde.
Quels sont-ils ?
L’art du Grand Nord présent au Canada, au Groenland, en Alaska et même en Sibérie souvent représenté par la communauté inuit est riche de nombreuses œuvres et de nombreux autres peuples eskimo. Les artistes inuits principalement en provenance du Québec, du Nunavik, de Nunavut ou de Cape Dorset situé sur l’île de Dorset font maintenant l’objet d’exposition et régulièrement partie des collections. D’autres peuplades eskimo commencent aussi à se faire connaitre aux collectionneurs. Des artistes canadiens tels que Kenojuak Ashevak et Ashoona ont su non seulement perpétuer leur tradition inuit mais procurer aussi un nouveau souffle contemporain et faire mieux connaitre leur histoire et leur culture en France ou dans le reste du monde.
L’art amérindien des indiens d’Amérique situés en dessous du cercle arctique est présent jusqu’au sud du Colorado américain. A l’instar des inuits, c’est un art peu connu du grand public mais tout autant digne d’intérêt.
De par les conditions climatiques particulières, Sâmes ou Lapons de Scandinavie et de Sibérie ont toujours été à l’écart de la culture occidentale. Malgré leurs faibles populations, ils ont eux aussi une histoire et une culture propre à eux.
Enfin, nous n’oublierons pas l’art du « Grand Sud », constitué par les peuples du sud de la Patagonie. Si les peuples Alakalufs, Yamanas et Selk’nam ont malheureusement été victimes du colonialisme, les indiens Mapuches, Tehuelches et Puelches ont subsisté aux massacres et revendiquent toujours aujourd’hui la terre de leurs ancêtres.
Materiaux et variete
Tous ces peuples présentent la particularité d’être les moins nombreux sur terre mais aussi d’être présents sur les plus grandes étendues. Ils ont aussi comme dénominateur commun le chamanisme dont de multiples œuvres et représentations artistiques font l’objet.
Les types d’arts et les représentations de ces peuples possèdent des formes très variées et présentent beaucoup de particularismes locaux.
La sculpture sur pierre, sur bois, sur ivoire ou sur os fait est l’activité artistique faisant partie de la vie inuit. Chaque artiste créé via la sculpture des objets utilitaires tels que les lunettes de neige, peignes, pointes et contre-poids de harpon, flotteurs, aiguilles, protège bras et autres grattoirs mais aussi des œuvres plus décoratives ou à usage chamanique (masques, amulettes, kayaks, figurines, etc.).
Representations
Beaucoup de représentations prennent des formes d’animaux locaux que côtoient les inuits (ours, morses, phoques, baleines et autres oiseaux). Il existe aussi une vraie tradition de confection de costumes à partir de peaux d’animaux teintes.
L’art inuit du Canada provient du Québec et de l’île de Dorset (Cape Dorset, Nunavut) les 2 centres artistiques inuits principaux qui regroupent les œuvres du Canada mais il est possible également de trouver des œuvres anciennes depuis plusieurs années ou même contemporaines au nord du Nunavik ou même au Groenland (Nuuk).
La galerie Brousseau à l’ouest du fleuve Saint Laurent (Quebec) propose un grand nombre de sculptures et autres pièces contemporaines de belle qualité.
Les sculptures sur pierre (soapstone, serpentinite) sont celles que nombres d’artistes exécutent le plus fréquemment. Les autres sculptures de masques sont des pièces beaucoup moins fréquentes mais toujours pratiqués par l’artiste canadien.
Si la vie en arctique et l’art inuit sont de plus en plus présents à la vente, il est beaucoup plus rare de trouver des sculptures et autres objets d’art en provenance de la culture Yupik présente de chaque côté du détroit de Bering.
L’oeuvre d’art Yupik présente beaucoup de points communs avec l’art inuit : si la sculpture par incision sur pierre, bois, ivoire et autres ossements est aussi à la base de cet autre art du grand Nord, les sculpteurs Yupik utilisent moins de pierres et réalisent des outils différents.
Rares encore sont les objets d’art en provenance des cultures Haida, Anasazi et autres Mapuche.
L’offre et l’exposition
Un marché aujourd’hui important se développe autour de la culture Hopi (indiens d’Amérique) ou poupées kachina et autres totems de la même famille peuvent désormais atteindre des prix très élevés.
Le musée du quai Branly en France est sinon le seul musée un des seuls à regrouper toutes ces cultures différentes encore marginalisées aujourd’hui et relativement rares. Mais la sculpture du Grand Nord et l’art inuit font de plus en plus parler d’eux de par le monde : Le musée des beaux-arts au Canada et le musée de la confluence à Lyon exposent aussi certains de ces arts et possèdent une collection représentative des artistes depuis plusieurs années.
Des artistes comme Ashoona et Kenojuak y bénéficient d’une exposition et intègrent aujourd’hui les collections du monde entier.
A travers notre collection, nous nous efforcerons aussi de sélectionner et vous présenter des objets représentatifs de la culture inuit et des autres mentionnées lorsque possible.
Nous vous souhaitons une très bonne visite.
Cet article fait partie de la catégorie Art Premier et a été rédigé par la Galerie PERSEPOLIS.
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